Dans notre cheminement spirituel, il est essentiel de comprendre ce que le pardon n’est pas pour éviter de tomber dans des malentendus qui peuvent nous empêcher de pardonner véritablement. Beaucoup d’entre nous pensent à tort que pardonner implique certaines actions ou attitudes qui finalement, ne sont pas réellement nécessaires ou même saines. Il nous faut donc clarifier ce que le pardon n’est pas, à la lumière divine.
Pardonner n’est pas approuver ce que l’autre a fait : cela signifie que nous n’avons pas à considérer l’offense comme acceptable ou à excuser la méchanceté de l’autre. Il est important de reconnaître la gravité du mal et de ne pas minimiser l’impact de l’offense sur notre vie.
Pardonner ne signifie pas fermer les yeux sur le mal qui a été commis : Cela n’implique pas non plus de nier que d’autres ont cherché à nous faire du tort de manière répétée.
Pardonner n’est pas se laisser piétiner : nous ne sommes pas obligé de tolérer un comportement abusif ou de nous exposer à nouveau à des situations nuisibles. De plus, pardonner ne signifie pas refuser de porter plainte lorsqu’un crime a été commis. La justice doit suivre son cours, et pardonner ne signifie pas renoncer à nos droits légaux ou à la protection que la loi nous offre.
Pardonner n’est pas oublier la faute ou faire semblant de ne pas avoir été blessé : Il est normal et sain de se souvenir de ce qui s’est passé pour éviter que cela ne se reproduise. Pardonner ne veut pas dire que la relation doit être restaurée telle qu’elle était avant. Nous pouvons choisir de pardonner tout en prenant de la distance avec la personne qui nous a blessé. Il est possible de dire : « Je te pardonne, mais je préfère prendre du recul par rapport à notre relation.
Pardonner ne signifie pas nécessairement que vous devez redevenir amis avec l’offenseur : La réconciliation et le pardon sont deux processus distincts. Vous pouvez pardonner quelqu’un sans pour autant rétablir une relation proche avec cette personne.
Pardonner ne veut pas dire que nous devons informer la personne que nous lui avons pardonné, surtout si elle ignore qu’elle nous a blessé : Le pardon peut être, sinon doit être un acte intérieur, une libération personnelle qui ne nécessite pas toujours une déclaration à l’autre. C’est au cas par cas en fonction de ce qui s’est passé.
En résumant, le pardon n’est pas une approbation de l’offense, une excuse pour le mal, ou une invitation à être blessé à nouveau. Il ne s’agit pas d’oublier ou de nier la douleur causée, ni de restaurer automatiquement des relations brisées. Comprendre ce que le pardon n’est pas nous permet de nous libérer de fausses conceptions et de vivre une véritable libération spirituelle.
Farida Abèni OSSENI AGOSSOU
Dispensatrice de faveurs imméritées reçues.